Il arrive à beaucoup de personnes de ressentir un profond malaise, une tristesse persistante ou une anxiété envahissante… tout en gardant le silence. Même lorsqu’on aimerait se confier, les mots restent bloqués. On se dit que nos proches ne comprendront pas, que l’on va les inquiéter inutilement, ou qu’il vaut mieux gérer tout seul. Alors, peu à peu, on accumule les émotions, parfois jusqu’à se sentir isolé et incompris. Ne pas réussir à parler de ses problèmes à son entourage est une difficulté bien plus fréquente qu’on ne le croit. Et pourtant, mettre des mots sur ce que l’on ressent est une étape essentielle pour alléger son fardeau intérieur et commencer à aller mieux. Le silence peut protéger à court terme, mais il entretient souvent la souffrance sur le long terme.
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J’ai du mal à me confier : comment parler de mes problèmes à mes proches sans peur ni culpabilité
Il est naturel de penser que nos proches devraient être les premières personnes vers qui nous tourner lorsque nous traversons une période difficile. Pourtant, dans la réalité, beaucoup d’entre nous gardent le silence. Parler de ses problèmes semble parfois plus douloureux que de les porter seul. Cette difficulté n’est pas un signe de faiblesse, mais le reflet de mécanismes psychologiques et relationnels complexes. Comprendre ces blocages est une étape importante pour commencer à les dépasser.
L’une des raisons les plus fréquentes est la crainte de ne pas être compris. On redoute que nos proches minimisent ce que l’on traverse, qu’ils disent « ce n’est pas si grave » ou « ça va passer ». Ces phrases, même si elles partent souvent d’une bonne intention, peuvent donner l’impression que notre souffrance n’est pas légitime. Alors, pour éviter cette sensation de rejet ou de dévalorisation, on préfère se taire.
La peur du jugement peut aussi concerner l’image que l’on renvoie. Beaucoup veulent paraître forts, stables, capables de gérer leurs difficultés. Avouer que l’on ne va pas bien, c’est parfois avoir l’impression de montrer une vulnérabilité qui pourrait être perçue comme une faiblesse. Ce mécanisme de protection est profondément humain, mais il empêche d’accéder au soutien dont on aurait réellement besoin.
Un autre frein courant est la peur de « trop en demander » à son entourage. On se dit que chacun a déjà ses propres problèmes, et que partager les nôtres reviendrait à leur ajouter un poids supplémentaire. Cette pensée crée une forme d’auto-censure : au lieu d’exprimer notre besoin d’aide, nous le retenons, persuadés qu’il vaut mieux se taire pour préserver ceux que l’on aime.
Il existe aussi la peur d’inquiéter. Beaucoup évitent de se confier à leurs parents, à leur conjoint ou à leurs enfants par crainte de leur faire du mal. On garde tout pour soi, en pensant protéger les autres. Mais ce silence peut paradoxalement éloigner et créer une distance affective, là où l’échange sincère aurait pu renforcer le lien.
Certaines personnes n’ont tout simplement pas appris à parler de ce qu’elles ressentent. Dans de nombreuses familles, les émotions ne sont pas mises en mots : on les vit, on les subit, mais on ne les exprime pas. Avec le temps, cela devient une norme silencieuse : dire ce que l’on a sur le cœur semble maladroit, gênant, voire inutile.
Dans ce contexte, au moment où survient une réelle souffrance, il devient extrêmement difficile de trouver les mots justes. On ne sait pas par où commencer, on a peur d’être maladroit, et cette peur renforce encore le blocage. Ce n’est pas un manque de courage, mais le résultat d’une habitude construite depuis longtemps.
Enfin, beaucoup d’hommes et de femmes grandissent avec l’idée qu’il faut être fort, autonome, capable de résoudre ses problèmes sans aide extérieure. Cette croyance, souvent transmise par la culture, l’éducation ou des expériences passées, agit comme une barrière invisible.
Dire « je vais mal » peut alors être vécu comme un aveu d’échec ou comme une trahison de cette image de solidité. Pourtant, demander du soutien est une preuve de maturité et de courage. Reconnaître ses limites ne signifie pas être faible, mais au contraire accepter sa propre humanité.
Avant de pouvoir parler de vos problèmes, il est essentiel de comprendre ce qui vous retient. Souvent, nous avons l’impression que « ça bloque » sans réussir à mettre des mots sur ce frein intérieur. Or, identifier les obstacles est une étape clé : cela permet non seulement de mieux se comprendre soi-même, mais aussi de trouver des solutions adaptées. Chaque personne a ses propres raisons de se taire, mais certaines reviennent fréquemment et méritent d’être explorées.
Il existe une multitude de blocages internes qui empêchent de se confier. Pour certains, c’est la honte : honte d’éprouver certaines émotions, honte d’avoir échoué dans un domaine, honte de ne pas être « à la hauteur ». Cette honte agit comme un verrou puissant, car elle donne l’impression que si l’on parle, on sera définitivement jugé ou rejeté.
Pour d’autres, c’est la peur du rejet qui domine. On imagine que si l’on exprime ses difficultés, l’autre s’éloignera, ne voudra plus nous voir, ou nous considérera différemment. Ces scénarios, bien qu’ils ne soient pas toujours fondés, sont suffisants pour empêcher toute tentative d’ouverture.
Il y a aussi le manque de confiance en soi. Certaines personnes se disent que leurs problèmes ne valent pas la peine d’être racontés, qu’ils sont « trop insignifiants » ou qu’elles n’ont pas le droit de se plaindre. Or, toute souffrance mérite d’être entendue, quelle que soit son intensité. Reconnaître ce manque d’estime de soi, c’est déjà un pas vers une plus grande légitimité à parler.
Parfois, la difficulté ne vient pas uniquement de vous, mais aussi de votre entourage. Certaines relations ne sont pas suffisamment sécurisantes pour permettre une véritable ouverture. Peut-être avez-vous déjà tenté de vous confier et que vous avez reçu une réponse blessante. Peut-être que vos proches ont tendance à juger, à donner des conseils rapides sans écouter, ou à détourner la conversation.
Il est important de faire le tri et d’observer vos relations avec lucidité. Tous les proches ne sont pas capables d’entendre certains sujets, et cela ne signifie pas forcément qu’ils ne vous aiment pas. Cela reflète simplement leurs propres limites. Identifier les personnes en qui vous pouvez avoir confiance, celles qui vous écoutent sans jugement, est une étape indispensable pour avancer.
Un entourage sécurisant est celui auprès duquel vous vous sentez écouté, respecté et reconnu. Ce n’est pas forcément celui qui a toutes les réponses, mais celui qui vous laisse la liberté de dire ce que vous ressentez sans vous interrompre ou minimiser vos propos. Ces personnes sont précieuses et constituent des points d’appui solides pour commencer à partager vos difficultés.
À l’inverse, certains environnements ne permettent pas l’expression des émotions. Cela peut être une famille où « on ne parle pas de ce qui ne va pas », un cercle d’amis où les conversations restent superficielles, ou un couple où l’un des partenaires n’est pas réceptif aux confidences. Dans ces cas, il est compréhensible que vous ressentiez une grande difficulté à vous ouvrir.
Faire cette distinction est libérateur : cela évite de s’acharner à chercher du soutien là où il n’y en a pas, et permet de se tourner vers d’autres ressources plus adaptées. L’objectif n’est pas de forcer ses proches à jouer un rôle qu’ils ne peuvent pas assumer, mais de reconnaître qu’il existe différentes formes de soutien, et qu’il est possible de trouver un espace où l’on sera réellement entendu.
Lorsqu’on n’a pas l’habitude de se confier, franchir le pas peut sembler insurmontable. On se demande par où commencer, quels mots choisir, ou encore comment l’autre va réagir. La bonne nouvelle, c’est qu’il n’existe pas une seule façon de s’ouvrir, mais plusieurs. Chacun peut trouver son rythme et sa manière d’exprimer ce qu’il traverse. L’important n’est pas de tout dire d’un coup, mais d’oser amorcer le dialogue, même par de petites étapes.
Toutes les conversations ne se valent pas. Si vous voulez aborder un sujet qui vous pèse, il est essentiel de choisir un moment où la personne est disponible, détendue et prête à écouter. Évitez les situations pressées (dans la voiture, entre deux obligations, lors d’un repas de famille bruyant) qui risquent de couper court à l’échange. Préférez un cadre calme, intime, où vous vous sentez suffisamment en sécurité pour parler.
Le choix de la personne est tout aussi important. Tout le monde ne réagit pas de la même manière face aux confidences. Certains de vos proches sont peut-être plus sensibles, plus à l’écoute, plus patients. Commencer par ces personnes peut rendre le processus beaucoup plus simple et rassurant. Vous n’êtes pas obligé de vous confier à tout le monde, mais simplement de trouver une personne de confiance pour amorcer l’ouverture.
Lorsque les émotions sont fortes, il est facile de perdre le fil et de ne pas réussir à dire ce que l’on ressent vraiment. C’est pourquoi il peut être utile de préparer ses mots en amont. Vous pouvez par exemple écrire quelques phrases dans un carnet, noter les émotions principales que vous ressentez, ou même rédiger un message que vous enverrez ou lirez à voix haute.
Cette préparation n’a pas pour but de rendre la conversation « parfaite », mais de vous donner un fil conducteur. Savoir ce que vous aimeriez dire vous permettra de vous sentir plus en confiance et d’éviter le blocage total au moment de vous exprimer.
Beaucoup de personnes pensent qu’il faut trouver des mots très précis pour se confier, mais en réalité, une phrase simple suffit souvent. Vous pouvez dire par exemple : « En ce moment, je traverse une période difficile » ou « J’aimerais te parler de quelque chose qui me pèse ». Ce type d’amorce permet de poser le cadre sans avoir à entrer immédiatement dans tous les détails.
Ce qui compte, c’est d’ouvrir une porte. La personne en face pourra ensuite vous poser des questions, vous encourager à développer, ou simplement être présente dans l’écoute. Ne cherchez pas à tout expliquer d’un seul coup : commencez petit, et laissez la conversation évoluer naturellement.
Lorsque l’on parle de ses problèmes, il est souvent plus utile d’exprimer ce que l’on ressent que de dérouler toute l’histoire dans les moindres détails. Dire « Je me sens triste », « Je me sens dépassé » ou « Je me sens seul » est beaucoup plus clair et compréhensible qu’un récit long et compliqué où les émotions risquent de se perdre.
Se concentrer sur les émotions facilite l’échange et permet à vos proches de mieux comprendre ce que vous traversez. Les détails pourront venir ensuite si vous en ressentez le besoin, mais ils ne sont pas indispensables au premier pas.
Enfin, il est important de rappeler que demander du soutien n’est pas un fardeau pour vos proches. Bien sûr, tout le monde ne réagira pas de la même façon, mais dans l’ensemble, la plupart des gens préfèrent savoir que vous allez mal plutôt que de vous voir souffrir en silence. Demander de l’aide, ce n’est pas imposer une charge, c’est offrir la possibilité à l’autre de vous soutenir.
Cela peut passer par une demande très simple : « J’aurais besoin que tu m’écoutes », « J’aimerais juste partager ce que je ressens », ou « Est-ce que tu pourrais m’accompagner dans ce moment difficile ? ». Ces mots clairs et directs donnent à l’autre une place dans votre vie et transforment votre isolement en lien humain.
Même lorsque l’on trouve le courage de se confier, il arrive que la réaction de nos proches ne soit pas celle que l’on attendait. Parfois, ils semblent minimiser notre souffrance, donner des conseils rapides au lieu d’écouter, ou paraître maladroits dans leurs réponses. Cela peut être douloureux et donner envie de refermer la porte définitivement. Pourtant, il est important de comprendre que ces réactions ne signifient pas que vous avez eu tort de parler, ni que vos émotions ne sont pas légitimes. Elles reflètent souvent les limites ou les maladresses de vos proches, plus que leur désintérêt.
Le premier réflexe, quand un proche ne réagit pas comme on l’espérait, est de se dire : « J’aurais mieux fait de me taire » ou « Mes problèmes ne méritent pas d’être entendus ». Ce sentiment est normal, mais il est important de le remettre en perspective. Le fait que quelqu’un réagisse de façon maladroite ne retire rien à la réalité de votre souffrance. Votre parole a de la valeur, vos émotions sont légitimes, même si elles ne sont pas accueillies comme vous l’auriez souhaité.
Les proches n’ont pas toujours les outils nécessaires pour écouter en profondeur. Certains se sentent démunis face à la détresse, d’autres réagissent par peur ou par maladresse. Ce n’est pas forcément un manque d’amour, mais parfois simplement un manque de savoir-faire.
Il est aussi essentiel de reconnaître que chacun a ses propres capacités émotionnelles. Une personne qui traverse elle-même une période difficile peut avoir du mal à être disponible pour écouter vos problèmes. D’autres, par leur éducation ou leur personnalité, ne savent tout simplement pas comment accueillir une parole vulnérable.
Accepter ces limites, c’est éviter de se heurter sans cesse aux mêmes déceptions. Attendre d’un proche ce qu’il n’est pas en mesure de donner risque d’ajouter de la frustration à la douleur initiale. À l’inverse, reconnaître que « cette personne n’est pas le bon interlocuteur » peut vous libérer et vous permettre de chercher ailleurs un soutien plus adapté.
Si votre entourage immédiat ne répond pas à vos besoins, cela ne signifie pas que vous devez garder le silence. Il existe toujours d’autres personnes ou espaces capables de vous offrir une écoute bienveillante. Cela peut être un ami en dehors du cercle familial, un collègue de confiance, un groupe de soutien, ou encore un professionnel.
Se tourner vers d’autres soutiens ne veut pas dire que vos proches n’ont pas d’importance dans votre vie. Cela signifie simplement que pour ce besoin précis — parler de ce que vous ressentez — il est parfois nécessaire de trouver un cadre différent. Les ressources extérieures, qu’elles soient amicales, communautaires ou professionnelles, peuvent offrir une écoute neutre et précieuse qui complète ou compense ce que vos proches ne peuvent pas donner.
Il est tout à fait possible que, malgré vos efforts, le fait de vous confier à vos proches reste trop difficile. Peut-être que les mots ne sortent pas, que la peur de leur réaction est trop forte, ou que le contexte relationnel ne s’y prête pas. Dans ce cas, il ne faut pas conclure que vous êtes condamné au silence. Il existe de nombreuses alternatives pour exprimer ce que vous ressentez, trouver du soulagement et commencer à prendre soin de vous. L’essentiel est de ne pas garder tout à l’intérieur, car ce poids finit par s’accumuler et augmenter la souffrance.
L’écriture est une manière simple et accessible de mettre en mots ses émotions. Tenir un journal, écrire une lettre à quelqu’un (même si vous ne l’envoyez jamais), ou simplement noter vos pensées du moment peut avoir un effet libérateur. En couchant vos émotions sur le papier, vous créez une distance entre vous et elles, ce qui permet de mieux les comprendre et de réduire leur intensité.
Cette pratique ne remplace pas forcément un échange humain, mais elle constitue une étape précieuse pour commencer à clarifier ce que vous ressentez. Parfois, écrire régulièrement permet même de trouver plus facilement les mots le jour où vous déciderez de partager vos difficultés avec quelqu’un de confiance.
Si l’idée de parler à vos proches est trop intimidante, les services anonymes peuvent représenter une solution intermédiaire. Il existe des lignes d’écoute téléphonique, des chats en ligne, des forums spécialisés où vous pouvez vous exprimer sans révéler votre identité. Cette confidentialité offre un espace sécurisé, où vous pouvez dire ce que vous ressentez sans crainte d’être jugé ou reconnu.
Ces dispositifs ont l’avantage d’être disponibles immédiatement, souvent 24h/24, et d’être animés par des personnes formées à l’écoute. Même si vous ne connaissez pas celui qui vous répond, le simple fait de vous sentir entendu peut procurer un soulagement immense.
Un psychologue, un médecin ou un thérapeute constitue une ressource essentielle lorsque parler à ses proches est trop difficile. Ces professionnels offrent un cadre neutre, bienveillant et sans jugement, où vos paroles ont toute leur place. Le simple fait d’être face à quelqu’un dont le rôle est d’écouter peut vous aider à franchir le pas de l’expression.
Consulter un professionnel n’est pas un signe de faiblesse, mais au contraire une démarche courageuse. Cela signifie que vous prenez votre bien-être au sérieux et que vous vous donnez les moyens d’aller mieux. Ce premier pas peut être intimidant, mais il ouvre souvent la voie à une meilleure compréhension de soi et à des solutions concrètes pour avancer.
Si parler directement de vos problèmes vous semble impossible, commencez par des sujets plus légers. Aborder une inquiétude mineure, un petit tracas quotidien, ou même partager une émotion simple (« aujourd’hui, je me sens un peu fatigué ») permet d’entraîner votre capacité à vous exprimer. Ces petites ouvertures préparent progressivement le terrain pour des confidences plus profondes.
Chaque petit pas compte. Le but n’est pas de tout dire d’un seul coup, mais de créer peu à peu une habitude d’expression. Plus vous vous exercerez à verbaliser vos émotions, même de façon minime, plus vous renforcerez votre confiance pour parler de ce qui vous pèse réellement.
Lorsqu’on garde ses problèmes pour soi, on a parfois l’impression que c’est la seule solution possible. On pense qu’en se taisant, on évite des complications, qu’on protège ses proches ou qu’on se montre plus fort. Pourtant, le silence alourdit souvent le poids des difficultés. Mettre des mots sur ce que l’on ressent, que ce soit auprès d’un proche, d’un professionnel, ou même par écrit, apporte de nombreux bienfaits. S’exprimer ne fait pas disparaître les problèmes comme par magie, mais cela change profondément la manière de les vivre et ouvre la voie à des améliorations concrètes.
Parler permet de briser l’isolement intérieur. Tant que l’on garde tout pour soi, on nourrit la croyance que personne ne peut comprendre ce que l’on traverse. Mais dès que l’on ose partager, on découvre que l’autre peut accueillir notre vécu, même sans le solutionner. Être écouté, c’est se sentir reconnu dans ce que l’on vit. Ce sentiment de reconnaissance est essentiel, car il réaffirme que notre souffrance existe, qu’elle est légitime et qu’elle mérite de l’attention.
Garder ses problèmes pour soi, c’est comme porter un sac trop lourd jour après jour. À force, le poids devient insupportable. Le fait de parler agit comme une décharge : on pose une partie du fardeau à l’extérieur de soi. Même si les difficultés restent présentes, elles ne pèsent plus de la même manière. Exprimer ses émotions libère de l’espace mental, apaise les ruminations et donne l’impression de respirer à nouveau.
Ce soulagement peut sembler subtil au début, mais il est souvent immédiat. Après une conversation sincère, beaucoup ressentent un apaisement, même si aucun problème n’a encore été résolu.
Lorsque l’on reste enfermé dans ses pensées, on tourne en rond. On finit par voir toujours les mêmes obstacles, sans parvenir à imaginer d’issue. En partageant son vécu, on ouvre la porte à d’autres perspectives. L’autre peut poser des questions différentes, apporter un point de vue extérieur ou suggérer des ressources auxquelles on n’avait pas pensé.
Bien sûr, il ne s’agit pas de suivre tous les conseils que l’on reçoit, mais d’enrichir sa réflexion. Parfois, un simple mot ou une remarque aide à envisager les choses autrement, et cela suffit à enclencher un changement.
Le silence entretient souvent la souffrance. En ne parlant pas, les émotions s’accumulent et peuvent finir par se transformer en anxiété, en épuisement, voire en dépression. Oser s’exprimer, c’est une manière de prévenir cette escalade. C’est reconnaître ses difficultés avant qu’elles ne deviennent trop lourdes à porter seul.
Parler est donc une forme de prévention : cela permet de prendre soin de sa santé mentale, de repérer les signaux d’alerte et d’agir plus tôt. Même si la conversation semble anodine, elle peut représenter un tournant qui évite de sombrer davantage.
Ne pas réussir à parler de ses problèmes à ses proches n’est pas un signe de faiblesse. Au contraire, reconnaître cette difficulté est déjà un premier pas vers une meilleure compréhension de soi. Chaque personne avance à son rythme et il n’existe pas de « bonne » façon de s’exprimer. L’important est de trouver le moyen qui vous convient pour alléger ce poids émotionnel, que ce soit par l’écriture, un professionnel, un ami de confiance ou même par de petits pas progressifs vers vos proches.
Oser mettre des mots sur ce que vous ressentez vous permet de briser l’isolement, de soulager la charge mentale et de créer des liens authentiques. Même si vos proches ne réagissent pas toujours comme vous l’espériez, cela ne remet pas en cause la légitimité de votre ressenti. D’autres formes de soutien existent, et chaque tentative de partager vos émotions est un acte de courage et de soin envers vous-même.
Commencez par une action simple dès aujourd’hui : écrire vos émotions dans un carnet, envoyer un message à quelqu’un en qui vous avez confiance, ou simplement prendre rendez-vous avec un professionnel. Chaque petit pas compte et peut transformer votre vécu. Vous n’êtes pas seul, et il existe toujours un espace pour être entendu et soutenu.
Oui, il est tout à fait normal de rencontrer des difficultés pour se confier à ses proches. Beaucoup de personnes ressentent de la peur, de la honte ou un manque de confiance qui les empêchent de partager leurs émotions. Ce blocage n’est pas un signe de faiblesse, mais plutôt un mécanisme de protection face à l’inconnu ou à la crainte d’être jugé. Il est important de reconnaître que chaque individu a sa propre manière de gérer ses émotions et que certaines personnes ont besoin de temps pour trouver le courage de s’ouvrir.
Par ailleurs, le contexte relationnel joue un rôle clé. Si vos proches ne sont pas habitués à écouter en profondeur ou ont leurs propres limites émotionnelles, il est normal de ressentir une certaine appréhension. Comprendre que vos difficultés à parler sont fréquentes et légitimes est une première étape pour réduire la culpabilité et commencer à explorer d’autres moyens de vous exprimer, que ce soit avec d’autres proches, un professionnel ou par l’écriture.
Identifier la bonne personne à qui parler est essentiel pour que votre expression soit entendue et soutenue. Il est utile de commencer par réfléchir à vos relations : qui écoute sans juger ? Qui a déjà montré de l’empathie dans des moments difficiles ? Vous n’êtes pas obligé de vous confier à tous vos proches en même temps, mais de choisir une ou deux personnes qui vous semblent capables d’accueillir vos émotions. Le cadre et le moment choisis comptent également : un endroit calme et un moment propice à l’écoute favorisent une meilleure communication.
Il peut aussi être pertinent de se tourner vers des ressources extérieures, comme des amis éloignés, des groupes de soutien ou des professionnels. Parfois, la neutralité d’une personne extérieure permet de parler plus librement, sans crainte de jugement ou d’inquiétude pour l’autre. L’important est de vous offrir un espace sûr où vos émotions peuvent être exprimées et comprises, sans pression ni attente irréaliste de la part de vos proches.
Il arrive que, malgré votre courage, vos proches ne répondent pas comme vous l’auriez souhaité. Ils peuvent minimiser vos problèmes, donner des conseils non sollicités ou se montrer maladroits. Il est essentiel de comprendre que ces réactions ne remettent pas en question la légitimité de votre ressenti. Leur maladresse ou leur incapacité à écouter correctement est souvent liée à leurs propres limites, expériences ou émotions. Cela ne signifie pas que votre souffrance n’existe pas ou qu’elle n’est pas importante.
Si cette situation se produit, il peut être utile de diversifier vos sources de soutien. Les professionnels de santé mentale, les lignes d’écoute anonymes ou les groupes spécialisés offrent un cadre sécurisant où vous pouvez vous exprimer sans jugement. Parfois, il suffit de trouver le bon interlocuteur pour ressentir un réel soulagement. L’objectif n’est pas de remplacer vos proches, mais de compléter le soutien que vous pouvez obtenir et de vous assurer que vos émotions trouvent un espace où elles sont accueillies avec respect et compréhension.
Oui, exprimer ses émotions et parler de ses difficultés a un impact réel sur le bien-être psychologique. Mettre des mots sur ce que l’on ressent permet de réduire le stress, de soulager la charge mentale et de diminuer l’isolement. Lorsque l’on se confie, même à une seule personne de confiance, on se sent moins seul face à ses problèmes, et la reconnaissance de ses émotions contribue à apaiser l’esprit et le corps.
De plus, parler de ses difficultés peut ouvrir de nouvelles perspectives et solutions. L’écoute attentive d’un proche ou d’un professionnel peut apporter des conseils pertinents, des pistes de réflexion ou simplement une validation de ce que l’on ressent. Même si les problèmes ne disparaissent pas immédiatement, le simple fait de partager son vécu favorise un sentiment de contrôle, de compréhension et de connexion humaine, qui sont essentiels pour traverser une période difficile.